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Sida : Aides dénonce des discriminations toujours "tenaces"

Refusées par un cabinet dentaire sur trois, pour une demande d’emprunt, pour l’entrée dans certaines grandes Ecoles, considérées comme “inaptes au terrain“ chez les pompiers, dans la gendarmerie, l’armée ou la police nationale… cette liste non-exhaustive traduit le traitement réservé aux personnes séropositives. Face au tabou de la séropositivité, les mentalités et les textes juridiques ont beaucoup moins progressé que les traitements…

Sur un thème proche, la Plate-forme Prévention Sida lance une nouvelle campagne pour lutter contre les discriminations.

Discriminations, exclusions de principe, surprimes financières… le calvaire des personnes séropositivesLe rapport pointe plusieurs types de discriminations alimentées par des peurs et des représentations qui n’ont plus lieu d’être.Ecoles et professions refusées aux personnes séropositivesDes textes réglementaires interdisent encore aujourd’hui l’accès des personnes séropositives à de nombreuses écoles et professions, principalement des métiers liés à la justice, la police et l’armée. Ecole normale de la magistrature et Saint-Cyr refusent les personnes séropositives au VIH. L’Ecole polytechnique ou l’armée, la gendarmerie, la police, les sapeurs-pompiers les discriminent sur des bases totalement anachroniques, en s’appuyant sur le référentiel Sigycop datant de 2003, selon lequel les personnes séropositives non traitées peuvent candidater contrairement aux personnes traitées ! Or aujourd’hui, 79 % des personnes séropositives sont heureusement traitées : le traitement permet de contrôler l’infection et d’empêcher la transmission du VIH.Refus de soinsUne

opération de testing conduite par Aides en avril 2015 avait permis de révéler qu’un dentiste sur trois refuserait de soigner les personnes séropositives.

Accès aux soinsAlors que la Guyane cmpte 9 fois plus de contaminations annuelles que la moyenne nationale, ce département se caractériserait par un accès aux soins très difficile. Selon Aides, de part et d’autrede Cayenne, sur les deux seules routes nationales du territoire, des barrages routiers permanents entravent depuis 2007 la libre circulation des personnes. Faute d’Etat civil (parec qu’ils sont originiares de sites isolés ou parce que la régularisation est en cours), ils ne peuvent accéder à des soins indispensables, urgents, parfois vitaux.Accès à l’empruntAlors que les conventions Belorgey et Aeras sont censés remédier aux inégalités d’accès à l’emprunt pour les personnes malades, les séropositifs restent confrontés à des dispositifs d’accès à l’emprunt spécifiques, complexes, ainsi qu’à des surprimes exorbitantes et injustifiées. Selon Aides, 84 000 personnes séropositives, sous traitement et en charge virale indétectable, ont ainsi vu leur droit d’accès à la propriété remis en cause, en raison d’inégalités de traitement infondées.Des discriminations tenaces scandaleuses et dangereusesLe

rapport “VIH/hépatites – la face cachée des discriminations“ a été préfacé par Jacques Toubon, Défenseur des droits, et Claire Chazal, personnalité engagée de longue date contre le VIH, lève le voile sur ces discriminations qui restent incroyablement tenaces.Face à ces dénis de droits, les témoignages traduisent les humiliations et le ressenti des personnes concernées. Au-delà de ce scandale moral, le tabou sur la séropositivité a un impact direct sur leur santé, leur qualité de vie et leur accès à l’emploi. “Alors que les traitements permettent aujourd’hui de vivre avec le VIH et de réduire de façon drastique les risques de transmission, des réglementations archaïques et des peurs irrationnelles maintiennent les personnes dans une forme de marginalisation sociale“ précise le rapport. Pour chacune de ces situations discriminatoires décrites dans le rapport, l’association AIDES s’est mobilisée pour rappeler les principes élémentaires du droit et tenter de faire évoluer les situations. “Nous ne vaincrons pas le sida en marginalisant les personnes touchées. Nous sommes séropositifs, nous ne sommes ni inaptes, ni dangereux pour la société“, résume Laurent Pallot, Secrétaire général de AIDES.“Il ne faut plus subir, il faut dénoncer les discriminations sérophobes. Ensemble, nous contribuerons à y mettre fin“, conclut Aurélien Beaucamp, président de AIDES.David BêmeSource : 

Rapport “VIH/hépatites – la face cachée des discriminations“ – Aides – Novembre 2015Click Here: cheap nrl jerseys

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