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Tensions entre le Guyana et le Venezuela : les deux pays se mettent d'accord pour ne pas utiliser "la force l'un contre l'autre"

Apaisement en vue. Le Guyana et le Venezuela sont tombés d’accord jeudi pour “ne pas se menacer ou utiliser la force l’un contre l’autre sous aucun prétexte” dans le cadre de leur différend historique sur le territoire de l’Essequibo, lors du sommet entre leurs chefs d’Etat, jeudi 14 décembre à Saint-Vincent-et-les-Grenadines. Les présidents guyanien, Irfaan Ali, et vénézuélien, Nicolas Maduro, se sont aussi engagés dans une déclaration commune à “s’abstenir en paroles, en actes, d’intensifier tout conflit” entre eux.

Ce sommet visait à faire retomber cette tension à propos de l’Essequibo, territoire riche en pétrole et ressources naturelles, administré par Georgetown et revendiqué par Caracas. Une nouvelle réunion aura lieu “dans les trois mois” au Brésil, selon l’accord décidé jeudi, auquel a participé un conseiller du président brésilien, Lula.

Le dilemme de la frontière

Dans la déclaration commune, les deux pays s’accordent pour résoudre leur différend en “accord avec le droit international, y compris l’accord de Genève”, qui est la principale revendication vénézuélienne. Le Venezuela soutient que le fleuve Essequibo devrait être la frontière naturelle et estime que l’accord de Genève signé en 1966, avant l’indépendance du Guyana, jette les bases d’un règlement négocié qui doit se poursuivre.

Le Guyana estime que la frontière entre les deux pays date de l’époque coloniale anglaise et que celle-ci a été entérinée en 1899 par une cour d’arbitrage à Paris. C’est cette frontière qui est en vigueur. Mais, la déclaration “note que le Guyana veut continuer la procédure en cours devant la Cour internationale de justice” (CIJ) de La Haye, la plus haute juridiction de l’ONU, et “note que le Venezuela ne reconnaît pas sa compétence”.

“Le Guyana n’est pas l’agresseur, le Guyana ne cherche pas la guerre, mais le Guyana se réserve le droit de travailler avec tous ses partenaires pour assurer la défense de notre pays.”

Click Here: Irfaan Ali, président du Guyana

à la presse

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