Les femmes sont discrètes, presque invisibles dans les rues de Kaboul (Afghanistan). Depuis le retour au pouvoir des islamistes, le pays s’enfonce dans la discrimination. Le guide suprême vient d’annoncer que les salons de beauté avaient un mois pour fermer définitivement leurs portes. Les instituts s’étaient multipliés durant les 20 années d’occupation américaine. Les femmes venaient prendre soin d’elles et se retrouver loin du regard des hommes, un espace précieux de liberté.
“Je vais mourir à petit feu à la maison”
“Les écoles sont interdites aux femmes, maintenant les salons de beauté… Est-ce que les femmes ont le droit d’avoir une place dans cette société ?”, questionne une Afghane. En perdant leurs emplois, elles perdent leurs revenus, mais plus encore. “Ce travail, c’était mon seul espoir. Je vais désormais mourir à petit feu à la maison”, déplore une femme travaillant dans un institut. De nombreuses femmes se cachent alors pour travailler, comme l’une d’elles qui télétravaille en secret pour une ONG.
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