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Burundi : une "implacable répression" se poursuit sous le président Evariste Ndayishimiye, selon Amnesty International

La situation des droits de l’homme ne s’améliore pas au Burundi. Le président Evariste Ndayishimiye continue de mener une “implacable répression”, avec arrestations et “procès iniques”, contre les voix critiques au Burundi, malgré le “fragile espoir” suscité par son arrivée au pouvoir en 2020, affirme Amnesty International dans un rapport publié mercredi 20 août.

Ancien secrétaire général du parti au pouvoir (le CNDD-FDD), Evariste Ndayishimiye a succédé à Pierre Nkurunziza, mort en juin 2020, qui avait dirigé d’une main de fer ce petit pays de la région des Grands lacs durant une quinzaine d’années, marquées par la sanglante répression en 2015 d’un mouvement de protestation contre un troisième mandat de Pierre Nkurunziza (au moins 1 200 morts).

“Actes d’intimidation et de harcèlement”

Son arrivée au pouvoir avait notamment vu quelques signes d’ouverture démocratique salués par la communauté internationale, comme la libération en décembre 2020 de plusieurs journalistes emprisonnés. Mais “malgré l’espoir fragile, quoique fondé, de voir la présidence et le gouvernement d’Evariste Ndayishimiye mettre fin à la période de répression, le Burundi assiste à l’implacable répression visant des membres actuels et passés de la société civile, ainsi que les personnes qui remettent en cause le discours du gouvernement en matière de droits humains”, affirme Amnesty International.

L’ONG pointe notamment “les actes d’intimidation et de harcèlement, les arrestations, les placements en détention et les procès iniques visant les défenseurs des droits humains, les militants, les journalistes et les membres de l’opposition”. Interrogé par l’AFP, le secrétaire général et porte-parole du gouvernement, Jérôme Niyonzima n’a pas répondu sur le fond, demandant la “liste de ces opprimés”.

Evoquant “une vague ininterrompue de répression”, l’ONG revient notamment sur le cas de la journaliste Floriane Irangabiye, condamnée en mai 2023 à 10 ans de prison pour “avoir porté atteinte à l’intégrité du territoire national” au terme d’un procès “entaché de graves irrégularités”. La journaliste a finalement été graciée par le président le 14 août et libérée. Le Burundi, l’un des pays les moins développés de la planète, pointe au 108e rang (sur 180) du classement sur la liberté de la presse de Reporters sans frontière.

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