Une “catastrophe humanitaire imminente”. Plus de 91% de la population du Tigré est “exposée au risque de famine et de mort”, a averti le président de l’administration intérimaire de la région éthiopienne dans un document partagé sur X (ex-Twitter), vendredi 29 décembre.
Pour le responsable éthiopien, Getachew Reda, le risque de famine imminente est notamment dû à une sécheresse suivie de pluies destructrices qui frappent la région, ainsi qu’aux effets persistants de la guerre qui a opposé pendant deux ans le gouvernement fédéral à cette région du nord du pays. “Depuis la signature de l’accord de Pretoria, des milliers de Tigréens sont déjà morts par manque de nourriture”, a assuré le responsable, en référence à l’accord de paix de novembre 2022 qui a mis fin à la guerre entre les rebelles tigréens et Addis-Abeba.
L’aide alimentaire suspendue
Getachew Reda pointe également la suspension de l’aide des Etats-Unis et du Programme alimentaire mondial (PAM) de l’ONU, qui ont interrompu en juin toute aide alimentaire à l’Ethiopie, au motif de détournements. “Bien que l’aide ait été rétablie sur une base limitée, ce qui parvient aux nécessiteux n’est qu’une fraction de ce qui serait nécessaire pour répondre aux besoins actuels”, a déclaré le président de l’administration intérimaire.
“Le gouvernement éthiopien et la communauté internationale (…) doivent désormais faire leur part pour faire face à la catastrophe humanitaire imminente”, a lancé Getachew Reda. La situation sur le terrain dans le nord de l’Ethiopie ne peut être vérifiée de manière indépendante, car l’accès des médias au Tigré est restreint par le gouvernement fédéral.