Les pompiers français sont aux aguets. Comme la Grèce, l’Italie, et plus généralement tout le sud de l’Europe, l’Hexagone se prépare à affronter de violents incendies cet été. Des massifs forestiers sont parfois fermés en prévention. Dans le Var, 800 pompiers, cinq hélicoptères et un bombardier d’eau Dash se tiennent prêts à intervenir. Le risque d’incendie y était considéré par Météo-France comme “très élevé”, soit le niveau d’alerte maximal, vendredi 28 juillet. Même chose trois jours plus tôt dans les Bouches-du-Rhône.
>> Météo des forêts : comment lire la carte de prévention des risques d’incendie de Météo-France ?
Alors que les autorités appellent la population à la vigilance, martelant qu’en France, neuf départs de feu sur dix sont d’origine humaine – que cela soit volontaire ou non – quel est le rôle du réchauffement climatique dans la propagation de ces incendies ? “Il a un impact direct sur la fragilité des forêts parce que la végétation est très sèche, répond à franceinfo la section francilienne de l’Office national des forêts (ONF). Toute étincelle présente un risque plus grand que si nous étions dans un contexte plus normal.”
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Le réchauffement global n’est pas incompatible avec la responsabilité humaine puisqu’il “amplifie” les risques, abonde Francois Pimont, directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) dans l’unité Ecologie des forêts méditerranéennes.
“La végétation étant plus sèche, les accidents risquent de se produire de façon plus fréquente. Cela va aussi conduire au fait que la phase de propagation du feu, jusqu’au seuil critique d’un hectare, va être plus rapide.”
François Pimont, directeur de recherche à l’Inrae
à franceinfo