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Cancer du col de l'utérus : 1 dose de vaccin aussi efficace que 3

Une seule dose de vaccin pourrait offrir une protection aussi efficace que les deux ou trois doses actuellement recommandées contre les deux papillomavirus (HPV) qu’on retrouve dans 70 % des cancers du col de l’utérus, selon une étude publiée mercredi.

Une étude récente a prouvé que la protection conférée par le vaccin Cervarix® (injecté quatre ans auparavant) était sensiblement la même que les patientes aient reçu une ou trois doses.

Il est habituel qu’une vaccination nécessite l’administration de plusieurs doses afin de produire son effet optimal au niveau de la réponse immunitaire. Ainsi, la vaccination anti-HPV se fait en trois doses. Les deux premières doses sont administrées à 1 ou 2 mois d’intervalle selon le vaccin, et la troisième 6 mois après la première dose.
Un schéma vaccinal qui pourrait bientôt changer puisqu’une étude américaine publiée en 2013 et menée sur 300 jeunes femmes, avait démontré qu’une seule injection du vaccin

Cervarix ® suffisait pour avoir des taux d’anticorps anti-HPV stables et durables. Et ces taux étaient au moins 5 fois supérieurs et jusqu’à 24 fois plus élevés que ceux retrouvés chez les femmes qui n’avaient pas été vaccinées.
Des résultats qui sont aujourd’hui confirmés par une nouvelle étude portant sur le même vaccin, publiée dans la revue médicale The Lancet Oncology.Une protection identique avec une, deux ou trois dosesL’étude a porté uniquement sur le vaccin Cervarix ® commercialisé par le laboratoire GSK. Un autre vaccin, le

Gardasil ®, produit par le laboratoire Merck et commercialisé par la coentreprise franco-américaine Sanofi Pasteur MSD, est également largement utilisé à l’heure actuelle dans le monde et notamment en France où les autorités recommandent depuis 2014 deux injections et non plus trois comme c’était le cas auparavant.Les chercheurs se sont appuyés sur deux vastes essais cliniques, l’un réalisé au Costa Rica sur 7 500 femmes âgées de 18 à 25 ans et l’autre sur 18 500 femmes âgées de 15 à 25 ans recrutées en Amérique, en Europe et en Asie-Pacifique.Dans ce dernier essai, réalisé en double aveugle, toutes les femmes devaient recevoir soit le vaccin Cervarix ®, soit un vaccin contre l’hépatite A en trois doses; mais 543 participantes du groupe Cervarix ® n’ont finalement reçu qu’une seule dose, la suite de la vaccination ayant été abandonnée en raison d’une grossesse.En vérifiant la santé des jeunes femmes 4 ans après les injections, les chercheurs ont constaté que la protection conférée par le vaccin Cervarix ® contre les infections par les virus HPV 16 et 18 était sensiblement la même qu’elles aient reçu une ou trois doses. L’essai mené au Costa Rica a lui aussi montré que la protection était quasiment identique au bout de 4 ans chez les femmes ayant reçu une, deux ou trois doses.Réduire les coûts de vaccination dans les pays en voie de développementSi les résultats de l’étude sont confirmés, “cela pourrait réduire les coûts de vaccination des jeunes filles dans les pays les moins développées du monde où surviennent plus de 80 % des cas de cancer du col de l’utérus“ souligne le Dr Aimée Kreimer, de l’institut national américain du cancer (NCI), l’un des co-auteurs de l’étude publiée dans la revue médicale The Lancet Oncology.Les chercheurs dirigés par Cosette Wheeler de l’Université de New Mexico reconnaissent que de nouvelles études seront nécessaires pour confirmer leurs résultats avec des groupes de femmes plus importants et sur des durées plus longues.Le 4e cancer le plus fréquent chez les femmesLes infections à HPV 16 et 18 sont à l’origine de condylomes (aussi appelés verrues génitales, crêtes de coq…) et de lésions précancéreuses qui au bout de plusieurs années peuvent évoluer vers des

cancers du col de l’utérus mais également vers des

cancers anaux ou de la

gorge.Le cancer du col de l’utérus est à l’heure actuelle le 4e cancer le plus fréquent chez les femmes à l’échelle mondiale. La plupart des pays recommandent de vacciner les jeunes filles entre 9 et 12 ans, avant leur première relation sexuelle. Certains pays recommandent également la vaccination des jeunes garçons.Mais cette vaccination reste très controversée. En France, des

plaintes ont été déposées en 2014 contre Sanofi Pasteur MSD accusant son vaccin d’être à l’origine de la survenue de maladies auto-immunes, en particulier de cas de

sclérose en plaques (SEP) parmi les vaccinées.AFP/RelaxnewsClick Here: New Zealand rugby store

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