Une étude de l’Institut National de Veille Sanitaire (INVS) révèle que les hommes non diplômés ont plus de risque que ceux ayant fait des études de mourir de cancer notamment de l’oesophage, des voies aérodigestives supérieures et du poumon. Ces inégalités se sont accentuées depuis les années  1960.
On savait déjà que les ouvriers de âgés de 30 à 65   ans avaient plus de risques de mourir que les personnes exerçant une profession libérales ou les cadres. L’étude de l’INVS nous apprend que le risque de mortalité par cancer chez les hommes augmente d’autant plus que le niveau d’études est faible. Les raisons qui expliquent cette surmortalité ? Les cancers des voies aérodigestives supérieures, de l’oesophage et du poumon sont liés à la consommation de tabac et d’alcool. Celle-ci est plus fréquente dans les milieux où le niveau d’étude est plus faible. Mais les inégalités sociales marquées observées pour les cancers du poumon et des voies aérodigestives supérieures ne sont que partiellement expliquées par cette consommation. Autre raison avancée : depuis   1968, il y a eu une amélioration des traitements et une augmentation des pratiques de dépistage, en particulier pour les cancers. L’accès au traitement ou au dépistage étant lié à la situation sociale, il pourrait aussi avoir participé à l’augmentation des inégalités de mortalité.Chez les femmes, les inégalités sociales semblent moins marquées en terme de mortalité par cancer. Celles-ci sont observées pour les cancers de l’utérus, de l’estomac et du poumon.Selon les auteurs, les différentes politiques de santé doivent prendre pleinement conscience de ces inégalités sociales et les intégrer à la lutte contre cancer.Source : Bulletin Epidémiologique Hebdomadaire (BEH) n° 33, septembre 2008, INVS ; INSERM actualitésClick Here: Maori All Blacks Store