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Grippe A : 3 questions au Dr Coulombier du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies

Alors que la campagne de vaccination en France vient de commencer, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les dangers réels de la grippe A. Doctissimo fait le point avec le Docteur Denis Coulombier, chef de l’unité de préparation et de réponse aux épidémies du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). Doctissimo : La grippe A/H1N1 est-elle plus dangereuse que la grippe saisonnière ?Denis Coulombier : Non, il semble qu’elle tue moins que la grippe saisonnière. Alors que le taux de décès de la grippe saisonnière est d’environ 0,5 à 1 pour 1 000, la grippe A semble provoquer le décès dans moins de 0,5 cas pour 1 000. La grippe tue, ce n’est pas nouveau. Chaque année, on compte environ 6 000 décès dus à la grippe saisonnière. Mais ce qui effraie, c’est que la grippe A/H1N1 touche des sujets particulièrement jeunes, contrairement à la grippe saisonnière.Doctissimo : Pourquoi la grippe A/H1N1 touche-t-elle surtout des sujets jeunes ?Denis Coulombier : Il s’avère que le virus saisonnier grippal qui circulait avant 1957 était de même nature que le virus de la grippe A/H1N1. Ainsi, on pense que les personnes nées avant 1957 ont pu contracter la grippe et acquérir une immunité partielle contre la grippe H1N1 actuelle. Les personnes jeunes sont donc une cible privilégiée pour le nouveau virus, on dit qu’elles sont immunologiquement “naïves“.Doctissimo : Pourquoi cette épidémie a-t-elle pris une telle ampleur, alors il ne s’agit que d’une grippe ?Denis Coulombier : Dans le cas de la grippe A, nous sommes confrontés à une souche nouvelle. Ainsi, elle se répand plus vite car plus de personnes sont susceptibles de l’attraper. Par exemple, nous sommes nombreux à avoir déjà été confrontés à la grippe saisonnière. Une grande partie de la population est donc déjà immunisée contre les virus saisonniers, contrairement au virus H1N1. Ainsi, alors que la grippe habituelle touche 10 à 15 % de la population, la grippe A pourrait concerner 30 à 40 % des personnes. Le nombre de cas graves reste faible, mais avec l’expérience de l’hémisphère sud, on sait que les services d’urgence et de soins intensifs seront très sollicités lors de la pandémie.Propos recueillis par Sarah Laîné le 21 octobre 2009Click Here: camiseta rosario central

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