mobanmarketLancée il y a moins de 6 mois, l’étude NutriNet-Santé a déjà permis de recruter plus de 100 000 volontaires ! Les données récoltées permettent de dresser un bilan, provisoire mais significatif, de l’état nutritionnel et du comportement alimentaire des Français.
En répondant à des questions sur leur alimentation, leur activité physique, leur poids, leur taille et autres, les 103 356
Nutrinautes volontaires (bilan au 27 novembre) permettent aux chercheurs de mieux cerner le profil nutritionnel des Français. Ainsi, l’analyse de plus de 90 000 journées alimentaires met en évidence d’importantes disparités régionales. La traditionnelle césure Nord-Sud et Est-Ouest se confirme une fois de plus, que ce soit concernant les habitudes alimentaires ou la proportion de personnes en surpoids. Par exemple, les consommations de fruits et légumes les plus faibles sont observées en Nord-Pas de Calais (- 20 % et – 15 % respectivement par rapport à la moyenne nationale) et les plus élevées dans les régions du Languedoc-Roussillon et PACA (+ 9 % et + 8 % respectivement dans les 2 cas). A l’inverse, la région des chtis est celle où l’on consomme le plus de pommes de terre (+ 43 %) et la région PACA le moins (- 21 %).Concernant la proportion de personnes en surpoids, elle est de 32 % chez les femmes et 46 % chez les hommes, dont 11 % d’obésité pour les deux sexes. Ces chiffres sont à peu près équivalents à ceux de l’
étude ObEpi-Roche dont les résultats ont été récemment publiés (31,9 % de personnes en surpoids et 14,5 % en obésité). Là encore, la région Nord-Pas de Calais fait figure de “mauvais élève“ puisque c’est la région la plus touchée par l’obésité (18 % des sujets), suivie de près par la Lorraine (17 %) et la Picardie (17 %). Les moins touchées sont la région Midi-Pyrénées (7 %), l’Aquitaine (8 %) Bretagne (9 %), le Limousin (9 %) et la région PACA (10 %). On observe des tendances Nord et Sud et Est et Ouest. Les disparités sociales (à mettre en rapport avec les disparités régionales ?) sont elles-aussi très nettes : il y a deux fois plus de personnes obèses chez les sujets à bas revenus par rapport aux hauts revenus. “Ces premiers résultats de l’étude NutriNet-Santé mettent en évidence que les comportements alimentaires et l’état nutritionnel sont fortement influencés par le niveau d’éducation générale et de connaissance nutritionnelle, les facteurs culturels, l’offre alimentaire et le niveau socio-économique“ conclut le communiqué de NutriNet. Les chercheurs espèrent recruter 150 000 personnes durant la première année et 500 000 sur 5 ans, d’où l’intérêt de rappeler l’intérêt de cette étude hors du commun. Si vous aussi, vous souhaitez faire avancer la recherche tout en améliorant vos comportements alimentaires, participez à cette grande aventure qu’est NutriNet ! Yamina SaïdjSource : Communiqué de presse NutriNet, 30 novembre 2009