mobanmarketAussi ponctuels que les embouteillages des weekends estivaux, les sujets sur la sexualité des Français inondent les magazines de l’été. Depuis quelques années, les sites de rencontres se sont fait une spécialité de sondages en ligne… dont la représentativité est souvent discutable.
La sexualité des Français est l'objet de toutes les attentions durant l'été.
Les Français n’apprécieraient pas les effusions en publicSelon une enquête conduite par Meetic entre le 9 et le 12 juillet, auprès de plus de 3.000 célibataires résidant dans six pays, les célibataires français vivraient leur amour dans la pudeur, préférant se cacher pour les démonstrations d’affection. Près d’un célibataire français sur dix (8 %) affirmerait ne pas être à l’aise avec les démonstrations d’affection en public, juste devant les Australiens (7 %) et les Britanniques (6 %). Un sondage sur les effusions en public conduit auprès de célibataires ? Reconnaissons que la démarche est originale.Faisant certainement appel aux souvenirs de leurs internautes, le sondage nous propose d’autres données : les célibataires français n’aiment pas raconter leurs exploits amoureux à leurs amis (35 %, ils seraient ainsi plus discrets que les Australiens – 19 %) et sont d’incorrigibles romantiques (72 % déclarent croire au coup de foudre, juste derrière les Japonais – 82 %).Les Français seraient volagesChaque site prêchant pour sa paroisse, le site FirstAffair.fr spécialisé dans les rencontres extra-conjugales juge que les Français ne se gêneraient pas pour aller voir ailleurs une fois en couple. Réalisé en ligne entre le 16 et le 25 mai 2012, auprès de 3.600 de ses membres âgés de 18 à 76 ans, le site indique que près de trois Français en couple sur dix (29 %) – hommes et femmes confondus – affirmeraient avoir des liaisons durables ou éphémères. Les hommes privilégieraient les aventures éphémères (un quart ne résisteraient pas à la tentation) et les femmes se tourneraient vers des aventures plus longues (16 %)…Mais que penser réellement de la représentativité d’une enquête sur la fidélité conduite par un site spécialisé en rencontres extra-conjugales auprès de ses membres ? Autant évaluer l’importance de l’éthique en ne s’intéressant qu’aux spécialistes de la finance (
cela a réellement été fait…) pourraient dire certains.Et les sondages ne seraient pas tous utiles…Le propos n’est pas de condamner tel ou tel site ou enquête (nous aurions pu multiplier les exemples de sondage de ce genre), mais bien d’alerter sur la facilité avec laquelle certains résultats sont étendus à la population générale sans qu’ils soient réellement représentatifs. Même si l’heure est au farniente et à la détente, il apparaît utile d’inviter le lecteur à se pencher sur la méthodologie des sondages dont les résultats font parfois la Une des médias… qu’ils traitent de sujets légers ou plus importants.David Bême