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Faute de moyens, de plus en plus d’étudiants renoncent aux soins

Une enquête conduite par emeVia, réseau de mutuelles étudiants en partenariat avec l’institut CSA montre que 17,4 % des étudiants ont renoncé à avoir recours aux soins au cours des 6 derniers mois. Une hausse importante, de 2,4 % par rapport à l’année 2011. Le renoncement touche en particulier les consultations en médecine générale et le recours au gynécologue. A titre comparatif, le renoncement aux soins dans la population générale est de 15,4 %.

Malgré tout, 69 % des 15 ans et plus se déclarent en bonne ou très bonne santé.

Cette 12ème enquête annuelle a été réalisée entre le 10 janvier et le 17 mars 2013 sur un échantillon de 6 134 étudiants ayant répondu à un questionnaire envoyé par courrier à 50 000 étudiants (soit un taux de réponse de 12,3 %). Dans le détail, l’enquête montre que le renoncement aux soins est plus important chez les filles que chez les garçons entre l’année 2011 et 2013 (+3 % contre +1 % respectivement) et qu’il touche aussi bien les étudiants vivant chez leurs parents que ceux vivant en colocation.Des comportements différents face à la maladiePrès de la moitié des étudiants (49,5 %) déclarent ressentir des difficultés financières, ce qui peut expliquer en partie l’augmentation du renoncement aux soins. Face à la maladie, l’étude montre quatre comportements principaux chez les étudiants :- Le recours au médecin traitant (53,1 % contre 56, 9 % en 2011).- Attendre que ça passe (53,5 % contre 51 % en 2011).- L’automédication (47 % contre 46,8 % en 2011).- Prendre des médicaments donnés par un proche (33,1 % contre 33,6 % en 2012).Selon le rapport de l’enquête, outre les difficultés financières, ces résultats peuvent être expliqués par une diminution de l’autonomie étudiante. En effet, 83,3 % des étudiants sont couverts par une complémentaire santé, contre 94 % en population générale. A noter cependant que 59,6 % des étudiants bénéficient d’une complémentaire santé parentale, chiffre en augmentation puisqu’ils étaient 55,2 % en 2011.Des différences entre hommes et femmesSi les femmes sont plus nombreuses à avoir recours au médecin traitant en cas de maladie, elles consultent de moins en moins le gynécologue. Ainsi une baisse de 4 % est enregistrée en 2013 (48 %) par rapport à 2011 (52,1 %). Par ailleurs, les femmes se déclarent plus souvent victimes de harcèlement moral que les hommes. Cette situation avait été soulevée depuis plusieurs années. Pour Cédric Chevalier, Président d’emeVia, “Les résultats de l’enquête santé emeVia nous conforte dans la nécessité de renforcer nos actions de prévention sur les thématiques du bien-être étudiant. L’augmentation de certains comportements nous met en alerte sur la nécessité de poursuivre nos efforts, en partenariat avec les différents acteurs publics et privés“.Mais tout n’est pas négatif pour autant puisque l’Observatoire de la Vie Etudiante précise que “les étudiants sont un peu plus nombreux à se percevoir en bonne santé par rapport à la population âgée de 15 ans et plus au sein de laquelle 69 % se déclarent en bonne ou très bonne santé“, précise le rapport de l’enquête.Jesus CardenasSource : Dossier de presse d’emeVia « L’accès aux soins des étudiants en 2013 » – 8ème enquête nationale – septembre 2013

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