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Ibuprofène et kétoprofène aggraveraient certaines infections

L’ANSM alerte sur les risques de complications graves de certaines infections lorsqu’elles sont traitées en automédication avec des Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) utilisés principalement en cas de douleurs et de fièvre, comme l’ibuprofène et le kétoprofène. Suite aux signalements de plusieurs cas sévères, une enquête avait été lancée. Les conclusions suggèrent un rôle aggravant.

Les inquiétudes de l’ANSM concernant les

Anti-Inflammatoires Non Stéroïdiens (AINS) liés à la douleur et la fièvre utilisés en cas d’infections se confirment. Dans un communiqué du 18 avril 2019, l’agence du médicament publie les résultats d’une enquête qui “suggèrent le rôle aggravant de ces AINS en cas d’infection”.

Des complications ayant entraîné hospitalisations et décès Cette enquête a été réalisée à la demande de l’ANSM par les centres régionaux de pharmacovigilance de Tours et Marseille, suite aux signalements de complications infectieuses graves après la prise de d’AINS pris généralement contre la douleur et la

fièvre comme l’ibuprofène et le kétoprofène.En tout, depuis l’année 2000, 337 cas de complications infectieuses avec l’ibuprofène et 49 pour l’ibuprofène ont été enregistrés. L’ANSM explique avoir retenu seulement les cas les plus sévères d’infection comme celles de la peau et des tissus mous, de sepsis, les cas d’infections pleuro-pulmonaires, d’infections neurologiques ayant entraîné des hospitalisations, des séquelles, mais aussi des décès. “L’objectif de cette enquête était de déterminer si ces complications infectieuses graves étaient favorisées par la prise de l’AINS ou si elles traduisaient l’évolution de la pathologie infectieuse initiale.”, explique l’ANSM.Des risques après 2 à 3 jours de traitements seulementL’enquête révèle effectivement un risque de persistance et d’aggravation de l’infection, surtout celles à streptocoque (angine, impétigo) après des périodes de très courtes durée de traitement de 2 à 3 jours. Et pas seulement dans des cas d’automédication pour de la fièvre ou de la douleur, également pour des troubles cutanés bénins comme les piqûres d’insecte, une mauvaise toux ou des angine et des otites.“Dans ce contexte, l’ANSM souhaite mettre en garde, dès à présent, les professionnels de santé, les patients et les parents sur ce risque de complication infectieuses graves susceptibles d’avoir des conséquences sérieuses pour la santé des patients.”

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