En 2015, 16 millions de français se sont vus prescrire des médicaments contre l’acidité gastrique aussi appelés
inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), selon l’
ANSM. Un traitement sur le long terme qui n’est pas sans danger comme le rappelle une nouvelle étude américaine publiée dans le
British Medical Journal (BMJ). .
Sommaire
- Un risque de mortalité plus important
- Une consommation massive inappropriée
Les inhibiteurs de la pompe à protons font partie des médicaments les plus prescrits en France. Utilisés comme traitement du
reflux gastro-oesophagien (RGO), de l’
oesophagite par RGO et dans la prévention et le traitement de
lésions gastroduodénales dues aux
AINS chez les patients à risque, ils peuvent avoir de graves effets indésirables d’ordre cardiovasculaire, rénal ou de tumeurs gastriques lorsqu’ils sont consommés massivement.Un risque de mortalité plus importantPour évaluer les risques de mortalité liés à la prise d’IPP, des chercheurs américains ont suivi pendant plusieurs années deux groupes de personnes âgées de 65 ans en moyenne. Dans le premier, 160 000 patients ont ingéré des IPP régulièrement sur une période allant de trois mois à deux ans. Dans le deuxième groupe, 60 000 patients ont suivi un traitement à base d’antihistaminique H2, une alternative aux IPP. Dans le groupe “IPP” 45 décès supplémentaires tous les 1 000 patients ont été enregistré par rapport au second groupe. Soit une augmentation du risque de mortalité de 17%. La majorité de ces décès seraient principalement causée par des maladies du système circulatoire (39%), des néoplasmes (28%), des dysfonctionnements du système urogénital (14%) mais aussi des maladies infectieuses ou parasitaires (9%). Une consommation massive inappropriée Dans son étude publiée fin décembre 2018, l’ANSM rapporte que la moitié des adultes utilisent des IPP “ en prévention ou traitement des lésions gastro-duodénales dues aux antidouleurs non-stéroïdiens” et que “ dans 80% des cas, les patients ne présentaient pas de facteur de risque mesurable (âge, traitement antiplaquettaire, anticoagulant…) justifiant l’utilisation systématique d’IPP”. Entre 2010 et 2015, l’Agence a noté une augmentation des ventes d’IPP de près de 27%. « Les patients sont trop habitués à en prendre et continuent parfois leurs traitements alors que ce n’est plus nécessaire », indique Pauline Jouet, gastro-entérologue, interrogée par
Le Figaro. Toutefois, si les mésusages et la prescription excessive peuvent s’avérer dangereux pour la santé, le Dr Jouet rappelle qu’il ne faut pas diaboliser les IPP qu’elle juge « efficaces et d’une grande sécurité d’emploi qui ne justifient pas que l’on se lance dans des interventions plus risquées ».Click Here: cheap nrl jerseys