Le dîner offert par la Maison Blanche à la délégation française au deuxième jour de la visite d’Etat de François Hollande aux Etats-Unis avait tout d’un show hollywoodien. Aussi bien dans la salle que dans l’assiette.
Ils sont forts ces Américains ! Pour clôturer le voyage de trois jours du Président français François Hollande aux Etats-Unis, Michelle et Barack Obama ont organisé un dîner-spectacle digne des plus belles soirées d’Hollywood.
Parmi les 348 invités de la Maison-Blanche se trouvait ce que le monde de l’entertainment fait de plus glamour et de plus fin de l’autre côté de l’Atlantique. Comme un feu d’artifice un soir de 14-Juillet, on ne savait où donner de la tête. Bradley Cooper, l’acteur de Very Bad Trip, légitimé par ses six mois d’études à Aix-en-Provence et par sa connaissance de la langue française, est arrivé au bras de sa compagne Suki Waterhouse. La star de 39 ans et la jeune femme de 22 ans, ensemble depuis un an, ont presque éclipsé les autres convives, tant leur beauté rayonnait. Julia Louis-Dreyfus, star des séries Seinfeld et 30 Rock et cousine de feu Robert Louis-Dreyfus (propriétaire de l’OM) a également honoré le dîner de sa présence. J. J. Abrams, le producteur de Lost et réalisateur (Mission Impossible 3), scénariste d’Armageddon, n’a pas souhaité s’exprimer en français malgré sa petite connaissance de la langue. Timide ? «I do not parler French» a précisé le patron de CNN, Jeff Zucker. Avec 10% de Français dans la salle, il n’était pas nécessaire d’imposer la langue de Molière, même pour Philippe Dauman, président de Viacom (conglomérat présent dans les médias), dont les parents sont nés en France.
Mindy Kaling, l’actrice de 40 ans, toujours puceau et de La nuit au musée 2, proche des Obama, et Jason Collins, joueur de basket, sport roi s’il en est aux Etats-Unis, ont eux aussi partagé le repas digne des meilleures tables françaises. Mais à la sauce américaine. Comme chez Alain Passard, chef du restaurant l’Arpège à Paris, les légumes de saison issus du potager maison ont fait la joie des convives. La salade Winter Garden (jardin d’hiver) a suivi un caviar de l’Illinois et précédé un bœuf du Colorado avec échalotes et blettes braisées et un gâteau au chocolat de Hawaï. C’était la fête du palais (présidentiel).
Pour conclure la soirée, la chanteuse Mary J. Blige a donné un concert dont le swing a fait danser les équipes des deux délégations, avec, comme il se doit, un « Ne me quitte pas » bien de chez nous. Comme le twittait Laurence Haïm, la correspondante d’ITélé : J’ai vécu beaucoup de choses dans ma vie mais dîner d’Etat avec Elysee et Maison-Blanche qui dansent sur Mary J Blige c’est quelque chose ».
Si les Américains avaient voulu impressionner leurs hôtes, ils n’auraient pas fait mieux. Cerise sur le gâteau : à la table des Obama et de François Hollande (assis à côté de Thelma Golden, directrice du Musée d’art contemporain de Harlem), se trouvait Stephen Colbert. Ce nom ne vous dit rien ? L’animateur de télévision et humoriste est une véritable star dans son pays. Dans l’une de ses émissions, il s’était moqué du président français, se demandant comment un type « au physique de Quasimodo » pouvait séduire autant de femmes.
François Hollande a su lui aussi montrer son sens de l’humour lors du toast : «Vous aimez la France, vous ne le dites pas toujours parce que vous êtes timides, les Américains, vous vous retenez».
Les français ne sont pas dupes, mais ils ont été charmés.