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Cannes 2017 : pour Laurent Cantet et Marina Foïs, 120 battements par minute mérite la Palme d’or

Lors de notre rencontre avec Laurent Cantet et Marina Foïs pour “L’Atelier”, dont le scénario a été écrit par Robin Campillo, nous leur avons demandé ce qu’ils avaient pensé de “120 battements par minute”, et c’est de loin leur Palme d’or.

Alors que le Festival de Cannes touche bientôt à sa fin, de sérieux candidats au prix d’interprétation masculine commencent à sortir du lot. On a retenu six candidats parmi cinq des films que l’on a vus jusqu’alors en Compétition. 

Nahuel Perez Biscayart : une tornade de la race des guerriers

Dans 120 battements par minute, Nahuel Perez Biscayart campe un militant d’Act Up séropositif. Colérique, charmant, intelligent, il est la tornade qui traverse le film. Se sachant en sursis, cet éternel amoureux n’a plus une minute à perdre et a fait de l’urgence un mode de vie. Né en Argentine il y a 31 ans, Nahuel Perez Biscayart était déjà apparu dans Je suis à toi et Grand Central (présenté à Un Certain Regard en 2013). Et ne vous fiez pas à son air de suricate triste, ce jeune homme est de la race des guerriers. 

Jean-Louis Trintignant : une performance sobre mais audacieuse

Quarante-huit ans après son premier prix d’interprétation à Cannes pour Z de Costa-Gavras, Jean-Louis Trintignant se crée une nouvelle occasion de l’obtenir, grâce au dernier film de Michael Haneke, Happy End. Le légendaire comédien, qui a tiré sa révérence depuis bientôt quinze ans avec Janis & John, n’accepte de tourner que pour le réalisateur autrichien. Dans Happy End, Jean-Louis Trintignant livre une performance sobre, mais audacieuse. A 86 ans, il se risque même à quelques défis physiques, comme pousser son propre fauteuil roulant le temps d’un long travelling, ou se laisser tenter par une baignade à la frontière de la Manche et de la mer du Nord. 

Barry Keoghan : de la justesse dans la provocation de l’effroi

Le jeune comédien Barry Keoghan se place sans difficulté parmi les favoris au prix d’interprétation grâce à sa prestation dans Mise à mort du cerf sacré. Si physiquement, il rappelle beaucoup Tye Sheridan, son personnage est plus proche de celui d’Ezra Miller dans We Need to Talk About Kevin et Keoghan fait preuve de la même justesse dans sa façon de susciter l’effroi sans trop en faire. Chacune de ses apparitions est efficace et concourt à faire monter la tension, et il dépasse le reste du casting de la tête et des épaules. 

Colin Farrell : un rôle plus difficile qu’il n’y paraît

N’oublions toutefois pas Colin Farrell, qui livre également une performance étonnante dans le même Mise à mort du cerf sacré. Il apparaît transformé physiquement, bedonnant et affublé d’une grosse barbe, et dépouille énormément son jeu, à l’image de la mise en scène clinique de Yorgos Lanthimos. Un rôle plus difficile qu’il n’y paraît, qui permet à Colin Farrell de rappeler qu’avant d’être un bel acteur, il est surtout un très bon acteur.

Vincent Lindon : le visage d’Auguste Rodin

Deux ans après son tromphe dans La Loi du marché, Vincent Lindon pourrait-il à nouveau remporter le prix d’interprétation ? Dans Rodin, le comédien barbu est bluffant en artiste habité et tourmenté, obsédé par son art et fasciné par les femmes. Un vrai rôle d’incarnation qui en fait un prétendant tout à fait honnête et ne devrait pas laisser le jury de marbre. 

Robert Pattinson : 

Lors de la projection du film des frères Safdie, Good Time, les festivaliers ont salué la prestation de Robert Pattinson dans le rôle de Connie, 

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